Nous aborderons ici la notion d'art, d’artisanat et d'émotion.
L’artisan fabrique les outils, les supports, façonne le contexte et les conditions d’intervention de l’artiste. L'artiste met la maitrise technique au sevice du concept, de l'idée et de la réprésetnation de la forme finale. Les deux oeuvrent sous l'influence et pour générer l'émotion. C’est dans cette démarche que nous avons mise en place l’accompagnement et la réalisation de cette nouvelle création.
« Le Voyage immobile » fait, et fera partie de celles qui marquent.
De par sa localisation en cœur de de ville, de par sa lecture graphique plus abordable qu’elle n’y parait et puis, de par son histoire. Son histoire riche, de la conception à celle qu’elle nous raconte dans sa forme finale.
Une histoire qui se transmet au fil du temps, effaçant petit à petit son encrage temporel pour ne laisser que le message transgénérationnel, chargé de bienveillance et invitant au ressenti du temps long, des émotions feutrées, laissant tout un chacun définir la profondeur du voyage.
Pour une première intervention visible en cœur de ville, il fallait trouver le juste équilibre entre la place faite à l’artiste, les contraintes liées au patrimoine, les attentes du public, les contraintes techniques et bien sur le lieu.
Le déclenchement de ce projet est à l’initiative de l’EPHAD de la Louvière. Son équipe de direction est venue à notre rencontre le 12 juin 2019. Dès lors, il a fallu envisager les possibilités, prendre en compte l’aspect logistique et le cadre légal avant de rentrer dans le cœur du projet, le sujet.
En parallèle de ce processus, le mural de Marmiers avec cette représentation d’une grand-mère si chère aux Aurillacois disparaissait. Il devenait évident qu’un des artistes ayant participé à cette création devait revenir dans le Cantal. La notion d'inspiration liée à l'environnement de l'oeuvre étant inhérente au processus créatif du duo "Simikazot", les éléments nécessaires s'assemblaient naturellement.
C’est ainsi que l’invitation est faite, Rémi Tournier, alias "Sismik", fraîchement lancé dans une carrière solo après de nombreuses années sur les routes aux côtés de son compère "Azot", est invité à intégrer le projet.
L’envie de tisser le lien avec la structure, ses résidents et le territoire était une évidence pour nous comme pour lui. Aucune contrainte ne nous avait été imposée de ce côté.
La suite, une fois que tous les ingrédients sont à l’équilibre, c’est l’artiste qui la pense, l’écrit, l’esquisse… jusqu’à la finalité. Une semaine de peinture après 3 ans de réflexion et de recherches pour une œuvre qui vivra une, deux, ou même plusieurs décennies.
Laissant le témoignage d’une époque, d’un temps fort inscrit dans le durable, invitant d’autres œuvres à faire écho…
La philosophie de l’œuvre ne trouvera pas de meilleur récit que celui de son concepteur.
Suivez le guide et ses mots, c’est ici que ça se passe :
C’est ainsi que s’achève la saison 2022 des fresques murales, une avalanche d’émotions, un engagement total pour continuer de créer des espaces d’expressions et offrir des œuvres accessibles à tous.
On se retrouve bientôt pour les derniers ateliers de médiation 2022 qui clôtureront définitivement l’année !
Ps : pour les lecteurs les plus attentifs, vous remarquerez que nous n’avons parlé que d’un seul des deux artistes composant le duo Sismikazot, qu’en sera-t-il du deuxième… 😉
L'équipe 10ème Art.
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